Tomer Sisley fait de l'Airsoft... et se fait arrêter par la Police

Un participant conteste la version policière de l'interpellation de Tomer Sisley
(AFP) – 21 décembre 2009

PARIS — Un des participants au jeu de rôle lundi soir à Paris (XIIIe) au cours duquel a été interpellé l'acteur Tomer Sisley, après apparemment avoir été pris pour des malfaiteurs par la police, a contesté mercredi auprès de l'AFP la version policière des faits.

Cet homme, qui a refusé de dévoiler son identité, figure bien au nombre des gardés à vue, a appris l'AFP de source policière.

La police maintient sa version des faits donnée mardi.

Quatorze personnes avaient été interpellées et placées en garde à vue dont Tomer Sisley, l'acteur ayant campé le héros de bande dessinée "Largo Winch" dans un film en 2008.

Ces personnes, selon la police, jouaient dans un parking souterrain de la rue du Chevaleret avec des armes non létales (pistolets à bille ou à visée laser). La police avait parlé d'une "espèce de jeu de rôle à la mode".

La police avait cru avoir affaire à des malfaiteurs car l'un participants aurait visé un policier qui, "se sentant en danger", selon la police, avait alors tiré avec son arme de service à deux reprises, sans toutefois faire de blessé.

Selon ce participant, il y a eu en fait seize gardes à vue dans cette affaire, dont lui-même et l'acteur, mais il nie que l'un d'eux ait "délibérément" visé un policier.

"La police est arrivée sans s'annoncer, selon lui, on croyait toujours être dans notre jeu et il y a eu une visée de laser contre un policier mais on ne savait pas qui il était".

"C'est après (ses) coups de feu que la police a annoncé la couleur" et elle "s'est comportée comme des cow-boys", a ajouté ce participant.

Ce jeu, baptisé "Airsoft", se pratiquait depuis six mois dans ce parking "tous les lundis" avec "l'accord du gardien", a ajouté cet homme affirmant que lui et ses camarades envisageaient un "dépôt de plainte" à l'Inspection générale des services (IGS - "police des polices") déjà en charge de l'enquête.

Mercredi, une source policière a assuré que la brigade anti-criminalité (Bac) intervenue dans le parking a "respecté la procédure" et que "rien ne lui est reproché" en l'état des investigations.

La Bac "avait affaire à des hommes masqués, armés", selon les personnes qui l'ont sollicitée, dont un gardien nouveau dans ce poste "justifiant un certain nombre de précautions".

Là, pour avoir la version réelle des faits... De toute façon, le réel problème là, est que les joueurs d'airsoft ne se sont pas mis sur un terrain fermé et libre d'accès à tout passant!
Et c'est par des histoires de ce genre, que la réglementation de l'airsoft actuelle risque de bien changer et d'être beaucoup plus restrictive.